Jeudi, je peste.
Un petit soucis avec mon Griso qui est immobilisé depuis fin juin.
Un enchainement de circonstances qui fait que !
Le mecano est en maladie ..revient ..revient pas, revient , revient pas... et ils doivent être deux pour ouvrir la bête sans risque.
Voilà 3 semaines de perdues.
Le démontage commence pour rechercher la panne.
Le soucis visionné, il faut, à présent, passer commande des pieces puis les attendre (aout n'est pas propice). Vient s'ajouter, dans ce delai, la fermeture annuelle et merité de mon conce.
Tout ça pour ça !
En cause, un joint épais comme une feuille de papier à dessin. L'origine du mal est dûe à des vis de fixation du flasque trop longues de quelques dixiemes, ce qui, même parfaitement serrées au couple, amène le joint à ne plus être en pression adéquate. Ceci provoque avec les diverses contraintes, au fil des kilométres, sa désintégration. Un probleme si benin peut mettre à mal, avec les rumeurs qui en decoulent, le nom d'une marque. Bref les pieces arrivent le mardi, mais il manque des bricoles... ... Gerard ne peut rien remonter ! Et moi, j'ai posé le vendredi et le samedi en congés pour etre present la durée des festivités à Mandello.
Et malheureusement vendredi matin ma Griso est dans cet état !
Le reliquat de la commande n'arrive que vendredi 12h30.. je devrais déjà être sur la route. Je regarde ma becane et je me dit que je ne suis pas encore parti.. Gerard me promet de faire le maxi..
Il s'y colle immédiatement. A 19h00, il reste encore deux heures de taf..+ le pneu neuf à l avant et les plaquettes arrieres que je lui ai demandé.
Je fulmine contre Guzzi de me faire rater l'évènement mondial. Mais suis pugnace et vais pas abandonner. Finalement le samedi, milieu de matinée, je me pointe chez Gerard qui s'affaire encore.
A midi tapante ma becane est prête comme promis !
Je me suis venu chez lui les bagages en main. Une fois chargés et le plein fait, hop , roule ma poule !
Mandello est à moi.
Tout va bien, elle ronronne comme un chaton qui va voir sa maman. Pneus neuf, j'y vais cool.
Apres le Fréjus, c est une vrai galère pour les motards. Pas le temps de badiner. C'est l'autobeurk direct . Des péages en ne plus pouvoir les compter. Enlever les gants, sortir la carte, ranger la carte, remettre les gants. Tient bizarre ce péage ! Le truc pour payer semble différent de nos boites françaises. je me mets habituellent dans la file avec des cabines habitées par des personnages de chair et os. Là, juste une vulgaire boite automatique..
Pourtant j'y fais gaffe depuis que j'ai payé le tarif surclassé en France. Je sais , c est une Guzzi mais quand même. Comment faire ? La CB n"entre pas dans la fente, bizarre. Restons calme ! Sur cette boite deux bouton. L'un est un enorme bouton coup de poing rouge, type arret d urgence ou alarme en cas de .... l'autre un petit bouton noir pour l'appel au centre qui ne répond pas... c est tant mieux parce que je ne parle pas la langue, et ça évitera aussi de passer pour un con. Une voiture arrive derriere et la laisse passer pour voir. Je constate qu'il faut appuyer sur le bouton rouge pour avoir le ticket pour un paiement en sortie. Je reprend la route consterné par mon incompétence soudaine. C'est la fatigue ...
Le temps n'est pas tres beau mais il fait chaud.
17° vers Chambery, 30° dans le tunnel du Fréjus, 27° aux alentours de Torino. Je suis en tee shirt sous mes vetements moto et je transpire à grosses gouttes.
Enfin la ville convoitée apparait
J'installe ma tente au camping Spiaggia sur les bords du lac de Come.
A peine je commence le montage de la tente qu'il se met a pleuvoir dru.
La vache ! déjà que dans le camping il y a plus de Guzzi que de brin d'herbe, mais en ville, une folie. Un musée à l air libre. Des bicylindres en veux tu en voilà, venant de tous horizons.... Grece, Finlande, Allemangne et autres.
je vais quand même voir l'entrée de l'usine.
Il se fait tard , je reviens au camping, et retrouve Tounet et Tounette, ainsi que d autres motards du forum Moto Guzzi avec qui je fais connaissance.
On se donne rendez vous demain matin pour le petit déj et la journée visite.
Je passe une excellente nuit bercé par les Klipeklopeclaps de l'eau sur la toile. Le camping est calme. Pas de vroum vroum, pas de burn, pas de cri . Ha c est pas le Bold'or, (ça c est dit !). Guzzi , c est une religion, une philosophie, un état d âme. Je m'y sens bien pas entourré de kékés et de branleurs !
Dimanche matin.
Je me reveille après un sommeil concentré. Il est 6h00. Je m'attarde, puis range un peu mon 0m² loi Carrez.
07h00 je pars à la douche. Bizarre, il ne sort rien coté eau chaude. Je me dis qu'ils doivent ouvrir les vannes à 08h00. Tant pis, pas envie de me rhabiller. Je me douche à la dure, ça va me revigorer. (Je vous rassure j'avais pas besoin de ça.) Je sors et je vois sur le mur des sanitaires une petite boite avec des N°..grrrrrr ..Il s'agit des n° de cabine pour mettre jetons et avoir de l'eau chaude. En tout cas c'est un bon systeme pour eviter le gachis d'eau !
C'est l'heure du petit déj et je retrouve les Tounets.
J'ai raté une partie des festivités mais le plus important est le retour a la source qui s'impose avec la visite de l' Usine Guzzi, à cette date particulière.
L'acces à certaines parties la ville est reservé aux moto. C'est déjà un musée en elle même.
Nous trouvons avec du mal un petit coin pour nous stationner .
Mandello vit aux couleurs Guzzi. On dirait une fête nationale. Les boutiques, les terrasses des café et des particuliers, la ville..
poum poum poum tout vit au rythme du Guzzi...
Nous nous dirigeons vers l entrée de l usine. Malheusement je n'aurais pas le temps de visiter le musée. Je me cantonne à la chaine de montage. J'y retournerai , un jour ...pour prendre le temps de tout voir et de faire à la suite le Stelvio.
Je suis ebloui par cette usine ancestrale et mythique. Je regrette déjà d'avoir pesté contre mon Griso. Je renoue avec la marque. Je la comprend, m'y plonge et fusionne avec elle.
Y a beaucoup de monde mais cela reste dans le calme. On a l impression d'etre avec des milliers d amis, des gens qui se comprennent à mi-mot (lette). Pas de concurence comme dans d'autre marque, mais du respect.
voici pour vous faire partager
Tout cela sera suivi d 'une balade en ville, avec un passage emplette obligé chez