Mardi 4 mai
Il fait encore nuit. Les bagages sont chargés sur la moto. Le temps est a la pluie.
Nous avons mis les petites housses sur les sacoches pour les protéger des intempéries. J’hésite pourtant de le faire à l ancienne et ranger les seuls vêtements de rechange dans des sacs poubelle, puis je passe outre. Quant à la sacoche réservoir , la housse est restée, oubliée, chez des amis. Pas de chance, la semaine d avant nous avions des températures estivales. Et là , il ne fait que 6°. Tant pis, nous avons le cœur joyeux de partir en virée.
Nous pensons que la pluie va diminuer en descendant vers le sud, mais après Montélimard, la pluie redouble. Pas le choix , nous sommes obligés de rouler, voir doubler les camions. Si nous restons derrière eux, nous nous retrouvons vite avec l’un d’eux qui nous colle a 5 mètres. Je double donc avec un seuil de visibilité très faible. Il fait maintenant 8°.
Nous n‘avons plus rien d étanche…mais nous allons vers le sud ….
Montpellier +9°. Vous voyez, ça monte. Nous passons le péage. Nous mettons le ticket dans la machine . Tout se bloque. Nous appelons , nous dérangeons le gars de l autoroute avec l interphone. Il vient et râle : Faut pas mettre les tickets mouilles dans la machiinne , ça bloque les rouleaux, gnia gnia…je répond pas de peur d être discourtois. Nous roulons depuis 6h00 du matin trempés, nous commençons a ressentir le froid. Les panneaux de l autoroute annoncent des vents violents. Plus on avance , plus celui-ci devient fort. Maintenant que nous avons pris la route, nous prenons toute la route. Les rafales de vent latéral nous font nous déporter fortement. Je suppose que le chargement y est aussi pour beaucoup. Ça devient dangereux. Je décide de quitter l autoroute pour la nationale. Cela ne change rien. Je réduis ma vitesse pour voir, et nous sommes toujours autant déportés. Bizarrement , nous n’avons vu aucune moto. Ni dans un sens , ni dans l autre. Tant pis nous boufferons un jour de vacances, mais nous éviterons les soucis. Pas la peine de prendre des risques. Nous décidons de nous arrêter pour la nuit au premier hôtel venu. Ce sera à FITOU . Nous descendons de moto et constatons que même à pied les rafales de vents nous déportent. Ils nous est impossible de rester debout sans vaciller. Le gars de l hôtel nous annonce du vent a 140 km/h. J’ai un peu peur que la latérale ne suffise pas et que la moto tombe en restant sans la maintenir. La chance est quand même là car l hôtel a un «?garage abrité?». Il fait 5°. Trempé et les doigts gelés. J’ôte la housse des sacoches. On les remettra pas et elles finiront a la poubelle car en fait elles ont servi a contenir l eau ramassée pendant le trajet. 2 lites d eau s’échappent de chaque sacoche. Celle du réservoir est presque sèche a l intérieur. Nous prenons un encas, nous essorons les gants et les chaussettes et mettons les affaires a sécher.
http://www.ladepeche.fr/article/2010/05/05/829298-retour-offensif-du-froid.html
Mercredi.
Le vent est toujours là, mais moins violent et la pluie semble s arrêter. Nous repartons avec la combar de pluie pour le froid , le jean mouillé a l intérieur et les chaussettes , et les gants et la tete alouette.
Nous passons enfin la frontière. Il fait maintenant 11°.
Quel dommage la route est si belle et sinueuse entre Girona et Tossa de Mar. Une vrai route a motards. Arf , la chaussée est non seulement mouillée mais encombrées de camions. Enfin nous arrivons a TOSSA DE MAR.
Jolie petite ville de bord de mer. Nous prenons une chambre à l Hotel VICTORIA qui donne sur la plage. Il possède un parking a 2 minutes a pieds. Le soleil montre son nez et il fait 19°. Nous faisons un petite virée voir les vieux remparts. C’est charmant. Nous mangeons au resto de l hotel en buvant une sangria. L’une des meilleures bue pendant notre périple.
Jeudi.
La pluie revient et tout n’est pas encore sec. La route entre Tossa et Maignat de Mar est faite pour les motos.
Plus de vent. L’humidité s estompe et nous passons Barcelone sous 19°.
Du coté de Benicarlo, il commence a faire chaud sous les combi «?étanches?» avec les 24°.
Après Valencia, vers Cullera commencent les orangeraies d’où s’échappent des effluves de fleurs d’orangers.
La Halte du jour se fait a l Hôtel Solymar a XABIA. Il donne sur la mer. La moto est garée sur le parking au pied de notre chambre.
Nous dinons vue sur la plage.
Vendredi & samedi
Prêt au départ. Beau soleil. 21° à 09h00 du mat.
Nous passons la barre d Alicante.
Les paysages changent.
Nous visitons la région de Tabernas. Lieu de tournage des «?westerns spaghettis «?. Un vrai dépaysement. Nous ne payons pas les 17€ demandés pour voir le site (sans doute une rue avec 5 bicoques qui se battent en duel, dont un saloon, la maison du shérif et une banque et une animation de mer de sable d Ermenonville). Nous préférons le paysage grandiose qui s offre a nous. Un vrai décor de Far West . La zone est assez désertique.
Bien sur, nous ne manquons pas le circuit ''motomobile'' d’Almeria.
Nous prenons une chambre a ALMERIA à l hôtel TORELUZ qui possède un parking. Il faut faire un petit tour de quartier pour acceder a l entrée en véhicule mais la sortie pietonne est a 20 metres de l hotel. D’aucuns disent qu il n’y a rien a voir a Alméria , mais nous décidons d y rester 2 nuits pour avoir une journée complète à visiter. Nous avons un peu de mal pour trouver un restau on se rabat sur celui de l hotel. Heureusement il y a assez peu de monde. Nous sommes habillés avec nos oripeaux du jours, et nous apprenons après coup dans un guide qu il s’agissait d’un des restaus les plus chic de la ville.
L’Alcazaba un truc a voir et une ballade dans le site de Greta Garbo , heu non Cabo de Gata
Je conseille a tous d aller rouler dans ce coin voir cet espace vierge parsemé de xérophytes (vous chercherez dans le dico !)
Le samedi soir la ville est agitée . Ce doit être jour de fête. On s'endort apres 2h00 du mat.
Dimanche
Nuit a MARBELLA à l Hotel DEL FARO. Parking et tout le toutim, comme d hab. La ville est jolie. Ambiance chic style cote d azur. Depuis plusieurs jours on se nourrit de petits déjeuners copieux et de tapas le soir. On ne s arrête pas le midi. Nous décidons de nous manger une pizza. Sans rien demander , le serveur nous amène sur la table en attendant la commande des amuses gueule. Petits gressins et autres lamelles de céleri et carottes accompagnés d une sauce roquefort. Nous trouvons bizarre que ces mises en bouche restent tel quel sur certaines tables. Nous avons compris a la fin que ceci n’était pas offert mais payant. Ce n’est pas pour le prix (affiché hors taxe sur le menu) mais je trouve cette façon d opérer quelques peu cavalière. Nous ne mettrons plus les pieds dans se genre d endroit où nous avons eu le sentiment de nous faire arnaquer.
Lundi
Nous poussons sous la pluie battante jusqu’à GIBRALTAR. Nous passons la frontière anglaise. Comme de juste, ils nous demandent les pièces d identité qui sont parmi un lot de documents trempés. Heureusement, celles-ci sont maintenant plastifiées. Le douanier, urbain, ne pousse pas le détail a nous faire enlever les casques. Et autre précision : on n’y roule pas a gauche. ..quoique..
Voila nous sommes au bout de l Europe. Mais bon a part le fait de dire : nous y sommes allés?», y a pas grand-chose a voir.
Nous continuons la route pour RONDA . Elle est sinueuse à souhait sans virage traitre. Mais a force de nous arrêter toutes les 5 bornes sur les bas cotés pour voir le paysage nous finissons par être victime d une crevaison. Fort heureusement nous sommes en possession de l appareil magique, la trousse kit nécessaire utile. Nous trouvons vite le trou . Un coup de foret, une mèche , un soupçon de colle, un coup de co2 et le tour est joué. Nous repartons pour Ronda avec méfiance, mais la réparation tiendra sans soucis jusqu’au retour a la maison.
Nous arrivons a Ronda et tentons de stationner devant l office du tourisme mais la police nous expulse illico. Faut pas s arrêter là.
Nous finissons par trouver un hôtel de charme. Heu disons charmant. A mon gout perso, c est celui que j’ai le plus apprécié. De par sa convivialité , de par l accueil, et de par sa simplicité rustique mais stylée avec une décoration de bon aloi. Il s agit d l hôtel HNOS.MACIAS situé dans une rue piétonne La ville est ancienne. Séparée par un antique pont surplombant de 100 mètres un précipice. S’il y a une arène a voir en Andalousie , c est bien celle de Ronda.
Mardi
Nous traversons une ville qui se nomme SANTA FE
puis arrivons a GRENADE assez tôt. Nous sommes racolés par un homme d un certain âge, en scooter, pantalon bleu chemisette écussonnée info tourisme. Il nous informe que les hôtels sont pris d assaut (comme Marcel) a cause d un congrès d ophalmo. Il nous demande le type d hôtel que l on désire et nous en propose certains. Il se dit d e l office du tourisme mais il nous semble plutôt être chasseur d un des hôtel. Ce n’est pas grave puisqu’il nous mène directement a celui qui nous convient (tarif+parking). C est l hôtel Universal a deux pas du centre ville. Nous nous baladons pedestrement dans les vieux quartiers. Nous prenons encore une fois une saucée mais ce coup là a pied. Nous voulons visité l’Alhambra mais on nous apprends que dans ce cas les tickets seront a prendre sur place le matin de la visite et que le nombre de visiteurs est limité. Sinon les reservations se font via internet et en periode estivale il faut reserver plusieurs mois avant. Nous y serons donc le mercredi matin a 07h15 pour des caisses qui ouvrent a 08h00. Il y a déjà du monde qui attend. L’ensemble des fortifications est splendide et le palais Nasride, a ne pas rater, impressionnant de détails. On domine la ville et on aperçoit au loin les sommets encore enneigés. Les jardins sont a voir evidemment. Comptez une demie journée pour tout voir. Pour acceder a l Alhambra du centre ville prendre les bus courts 30 ou 32 (ticket 1.20 € auprès du chauffeur).
Mercredi
Sur la route nous avons des températures avoisinant les 11° avec de la pluie. Nous pensions nous arrêter a Murcia mais le premier accueil du pompiste nous en décourage. Nous lui demandons le centre ville, celui-ci ne cherche pas a comprendre nous fait payer l’essence puis s’en va sans autre forme de politesse. La ville ayant l air assez banale nous décidons de poursuivre jusqu’a ALICANTE sous 28°, et nous réservons a l hôtel TRYP CIUDAD. A deux rues du centre et des superbes plages.
Nous nous retrouvons avec un groupe d une dizaine de vieux motards suisses en japonaises style goldwin, pas causant.. Ils ne semblent même pas très causant entre eux. Le suisse semble très terre a terre et pas deconneur.
On s en fout, on sort manger un assortiment de tapas au Taberna Gourmet et une bière dans un pub un peu plus loin. Nous faisons un petit tour sur les remparts qui dominent la ville.
Nous pensions trouver une palmeraie du coté de Murcia. Mais nous n’avons croisé rien de plus que les palmiers habituels. L office du tourisme nous indique que celle-ci est a ELCHE.
JEUDI
Nous retournons sur nos pas pour aller a ELCHE voir la palmeraie. A mon gout , ça ne vaut ni le déplacement, ni le détour. Je ferai une autre fois.
Nous faisons une pause à CULLERA et reprenons la route. Nous sommes déjà sur le retour et nous roulons tant que la fatigue ne se fait pas sentir et que nous ne trouvons pas un site qui nous paraisse de bon gout. Ceci fut fait en la ville de CASTELLO. Rien de spécial a voir. Une zone urbaine normale somme toute. L hôtel pris est le JAIMEI avec parking privé et un des petits dejeuner des plus copieux.