PYRENEES
ET
DESERT DES BARDENAS REALES
MERCREDI
28 Septembre 2017, je prends la route pour les Bardenas.
Lieu que je devais déjà visiter en 2014 en descendant L'Espagne pour me rendre à Faro, point de de départ pour une montée Sud-Nord du Portugal, mais le départ a été étouffé dans l'oeuf.
Cela faisait 7 mois que j'etais bloqué avec une hernie discale et un disque dechiré. Il est temps de rouler un peu. Non pas pour la Lusitanie, mais juste les Bardenas Reales au Nord de l'Espagne. Si j'ai le temps, j'irai un chouille plus loin. Je prend le Guz ou ma camionnette l'Explorer...allez la camionnette, soyons fou. Mais je ne prends pas de sacoche. Juste la réservoir et le top case.
Je sais , pas bien de mettre autant de poids dans un top case alors que le centre de gravité du Triumph est déjà bien haut. Les pneus sont usés mais y en a plein le Q de changer en avance, ils ne sont pas nazes non plus et je ne vais pas dans le desert.. Ha si, merde.. Oui mais bon, je trouverai bien.... au cas ou.
Il fait frais en ce moment dans mon Beaujolais même chambré ! Je charge de vêtements à tendance automnale. Manches longues, sweats, slip en cuir doublé peau de bête, et surtout le Bering avec ses doublures pluie et chaud.
J'attaque la route aux aurores sous la brouillasse et la fraicheur. Direction l'est des Pyrénées.
Avant je dois passer chez mon assureur à Chazelles sur Lyon.
Sur le trajet je pense que je ne suis pas arrivé à Perpignan car avec les graviers, le brouillard, la route humide, j'y passe déjà presque 2 heures.
Je repars sur les coups des 09h00 passées. Toujours ces nappes de brouillard et ce temps maussade. j'arrive sur saint Etienne, pensant me diriger sur le Puy en Velay et Mendes. Sorti de st étienne, la route est en travaux et je suis dévié. N'en faisant qu'a ma tête je poursuis au hasard direction le Sud. Je me retrouve dans la brume au col de la République. Là ce n'est plus la direction du Puy en Velay. Changement d'itinéraire et, hop, direction Annonay. Le soleil revient avant Lamastre. C'est beau mais lent. J'arrive finalement en transpirant à Prades après 12hoo le cul sur la bécane (dont 4 pauses : une chez l'assureur, deux de 5 minutes pour le plein, et une de 20 pour un café du coté de Bourg Argental).
Prades, j'y dors et j'y mange.
JEUDI
Petit déjeuner pris au saut du lit bien décidé de prendre la route au petit jour, sauf que l'hebergeur me tient la jambe dans une discussion forte interressante certes, mais sans limite. Et je ne suis pas le dernier bavard.
Je commence à sentir la chaleur du soleil à travers la vitre, j'abrège.
En selle direction L'Ouest.
Ce serait de belles routes sans toutes ces réfections de chaussées. Rainurages, gravier, asphalte avec et sans marquage, camions ... et quelques camping car .. mais ca va. Cool, nous sommes en Septembre. Je pense aux aoutiens enfermés dans les bagnoles et je me marre tout seul, la vie est belle et tranquille.. .
Le Canigou qui apparait sur ma gauche est blanchatre. Il y a eu quelques chutes de neige ces derniers temps. Moi rien...soleil.. et rien d'autre !
Prades
Bourg Madame
Col de Puymorens
Col de Port barré par des manifestantes encornées. Pas de service d'ordre. Je passe quand même.
Col de Portet d'Aspet
Col d'Aspin barré par des manifestants cracheurs. Serge du même nom, si tu me lis, ici pas de Napoléon ni de petites femmes de Pigale.
Col du Tourmalet
La liste des cols n'est pas exhaustive.
Il est 17h30, je m'arrete pour la nuit à Bareges.
Faudra que je trouve un conce pour changer mes pneus.
Vendredi
Je traverse Lourdes sans boire son eau par manque d'habitude d'ingurgiter de l'oxyde de deutérium.
J'emprunte des petites routes bien sympathiques..faut pas rouler tête baissée ! cela evitera les glissades en virage sur les traces de tracteurs et de se faire encorner.
Col de l' Erroymendi puis ensuite col de LARRAU.
J'enfume un camping car puis plus rien.. Plus un chat. Je suis seul au monde. Je ne croise personne et quand je regarde en contrebas , personnnnee ! Le pied.
Quelle tranquilité.
La plus Belle et sympathique route de montagne à mon sens depuis le départ. Je suis au dessus des nuages, il brouillasse toujours un peu. La route et les prés sont humides, ma visiere aussi.